Le lierre de ton corps m’enlace sur la flore,
Tes mains de liseron gonflent mes roses boutons.
Papillonnent tes baisers, libellules bleutées
Sur mon décolleté parmi les fleurs froissées.
Ton souffle serpentin glisse vers ma toison
Illuminant de bouton d’or notre douce aurore.
La corolle rosée de tes tendres baisers
S’épanouie lentement en volute amant !
Les voiles d’endymions taisent notre passion,
Des vagues odorantes s’échouent aimantes,
Roses emmêlées de mousses odorantes !
Ton regard s’épanouit en mille fleurs de lion,
Mille petits fruits exquis inlassablement !
Je suis ton aimée, ta fleur de cerisier.
Ta peau semble pareille au duvet des oiseaux,
Le feuillage de tes mains s’abîme dans mon ravin.
Ton jonc vient éclore dans ma coquille encore ;
Je renais parfum, rosée, aube d’un matin !
Pétille le roseau qui se noie dans mon eau.
Tapis feuillu, herbu de nos ardeurs nues.
Les ramées verdoyantes se firent tente
Pour notre amour léger sous le ciel boisé !
Chiffonnées les plantes, drap de notre faim amante
Vert cru dessous le passager voile des nues !
Amour floral