Lettre d'amour : Brasier |
Posté par lettres types le 23/11/2007 20:05:05 (2997 lectures) |
Embrase-moi, embrasse-moi de feu de joie Prométhée de mon cœur brasier ! Ta bouche qui se couche sur notre couche Enflamme mon corps de femme !
Mes deux collines mutines, opalines Attendent que tu t’abreuves à leur fleuve ! Mon bosquet secret brûle de ton trait affûté Pour mourir et renaître de tout son être !
Tu es mon chevalier à la dague acérée Qui transperce et perce mon fourreau sacré ;. L’acier de tes baisers se brise sur l’oreiller Emportant dans tes bras brûlants La lueur de l’astre au couchant ! |
|
Lettre d'amour : Seul en face de toi |
Posté par lettres types le 23/11/2007 20:02:39 (3064 lectures) |
Je t'aime et j'ai mal, Tu es femme, je suis mâle, Tu ressens, je subis Tu ries et je pleures. Plus rien ne va quand tu es là! Pourtant si fort, Je ne suis plus rien devant toi. Tes oeillades ont rendu mon coeur malade, Je ne peux plus me raconter Toutes ces salades; Je t'aime Mais mon amour est en rade.
Mes jambes tressaillent, Tes yeux me sisaillent L'esprit plein d'incertitudes. Sous ma poitrine c'est la bataille, Sous mon caleçon, ça mitraille, Arriverais-je à surpasser Ma fierté érigée en muraille?
Je t'aime et j'ai mal, Il n'y a que toi qui m'aille! Dire que je ne te dis rien PArce que j'ai pas de maille, Pas de taf, pas de billets, Pas de projet de marmaille!
Je t'aime et j'ai mal, Plus qu'un animal, Trop de pensées tourmentent Cette passion normale. |
|
Lettre d'amour : Amour floral |
Posté par lettres types le 23/11/2007 20:01:07 (2943 lectures) |
Le lierre de ton corps m’enlace sur la flore, Tes mains de liseron gonflent mes roses boutons. Papillonnent tes baisers, libellules bleutées Sur mon décolleté parmi les fleurs froissées. Ton souffle serpentin glisse vers ma toison Illuminant de bouton d’or notre douce aurore.
La corolle rosée de tes tendres baisers S’épanouie lentement en volute amant ! Les voiles d’endymions taisent notre passion, Des vagues odorantes s’échouent aimantes, Roses emmêlées de mousses odorantes ! Ton regard s’épanouit en mille fleurs de lion, Mille petits fruits exquis inlassablement ! Je suis ton aimée, ta fleur de cerisier.
Ta peau semble pareille au duvet des oiseaux, Le feuillage de tes mains s’abîme dans mon ravin. Ton jonc vient éclore dans ma coquille encore ; Je renais parfum, rosée, aube d’un matin ! Pétille le roseau qui se noie dans mon eau.
Tapis feuillu, herbu de nos ardeurs nues. Les ramées verdoyantes se firent tente Pour notre amour léger sous le ciel boisé ! Chiffonnées les plantes, drap de notre faim amante Vert cru dessous le passager voile des nues !
|
|
Lettre d'amour : Pour la Saint Valentin |
Posté par lettres types le 23/11/2007 19:56:44 (3206 lectures) |
Ces vers sont écrits pour celle dont les yeux lumineux, Aussi brillamment expressifs que les jumeaux de Léda, Trouveront son tendre nom niché au creux De cette page, masqué à tout lecteur. Fouillez attentivement ce morceau, qui contient un trésor Divin -- un talisman -- une amulette Qui sur le coeur se doit porter. Scrutez bien la mesure, Les mots, les lettres elles-mêmes. N'omettez pas Le plus futile détail ; votre peine sinon serait perdue. Pourtant il n'y a pas, ici, de noeud Gordien, Qu'on ne saurait trancher sans coup de sabre, Si l'on entend seulement le secret dessein. Enchâssé dans les mots de cette page que scrutent Des yeux impatients, gît, perdu, dis-je Un nom familier, souvent prononcé, à portée Des poètes, par des poètes : car le nom est celui d'un poète aussi. Ses lettres, bien qu'elles mentent naturellement Comme le chevalier Pinto (Mendez Ferdinando), Sont pourtant synonymes de Vérité. Ne cherchez plus! Vous ne résoudrez pas l'énigme, même en faisant de votre mieux Edgar Poe |
|
Lettre d'amour : Le Poème des Amoureux |
Posté par lettres types le 23/11/2007 19:54:48 (3874 lectures) |
Le beau soleil, le jour de saint Valentin, Qui apportait sa chandelle allumée, N'a pas longtemps, entra un beau matin Privéement en ma chambre fermée. Cette clarté qu'il avait apportée, Si m'éveilla du somme de Souci Où j'avaye toute la nuit dormi Sur le dur lit d'Ennuyeuse Pensée. Ce jour aussi, pour partir leur butin Des biens d'Amour, faisayent assemblée Tous les oiseaux qui, parlant leur latin, Criayent fort, demandant la livrée Que Nature leur avait ordonnée : C'était d'un pair, comme chacun choisi. Si ne me peux rendormir, pour leur cri, Sur le dur lit d'Ennuyeuse Pensée. Lors en mouillant de larmes mon coussin Je regrettais ma dure destinée, Disant : "Oiseaux, je vous vois en chemin De tout plaisir et joye désirée, Chacun de vous a pair qui lui agrée, Et point n'en ai, car Mort, qui m'a trahi, A pris mon pair, dont en deuil je languis Sur le dur lit d'Ennuyeuse Pensée". Saint Valentin choisissent cette année Ceux et celles de l'amoureux parti. Seul me tiendrai, de confort dégarni, Sur le dur lit d'Ennuyeuse Pensée. Charles d'Orléans |
|
|